Émotion hier lundi 18 janvier 2016, en apprenant le départ de Michel Tournier, à l’âge de 91 ans. J’avais eu la chance de le rencontrer plusieurs fois, à l’occasion des deux préfaces qu’il avait eu la grande gentillesse d’écrire pour mon livre sur « la Haute Vallée de Chevreuse » en 1992, puis celui sur « Versailles – les Grandes Eaux » en 2000. Pour l’aider à aborder ce dernier sujet, Marie-Françoise et moi avions eu le plaisir de lui faire découvrir ce spectacle le 3 octobre 1999; il avait retrouvé un moment de jubilation photographique avec son Minolta. Je n’oublierai pas nos entretiens, riches de son expérience de la photographie et des photographes, mais surtout de sa simplicité et de son humanisme.
Vous trouverez quelques images prises avec lui dans le parc de Versailles et au presbytère de Choisel, dans la galerie qui lui est dédiée dans la colonne de gauche; il avait notamment aimé la photographie prise à la mairie de Choisel du buste d’Ingrid Bergman, qui fut sa voisine pendant près de 20 ans, avant que Michel Rocard ne vienne apprécier de vivre dans ce paisible petit village; et comment ne pas évoquer ce lieu en reprenant la préface écrite pour le « Chevreuse »par celui là même dont Bernard Pivot vient de dire hier soir : « Dès demain, je ne pourrai plus répondre Michel Tournier à la question: quel est le plus grand romancier français vivant ? »
(Nota : le dessin illustrant la préface est de Jean-Max Toubeau)
Jacques de Givry - Photographe Editeur 